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Reflexion d’un internaute sur les fruits et legumes …

«  J‘avais cru à une hallucination la semaine dernière après avoir aperçu une barquette de fraises de 250g à presque 4€, mais je suis retourné faire mes courses en grande surface hier, et j’ai refait les calculs dans tous les sens : cette année la fraise française est au prix astronomique de 15,80€ le kg!!! Alors que les fraises espagnoles en matière plastique composite sont restées à 3€ le kg. Serais-je tombé dans une faille spatio-temporelle ? Arrose-t-on dans ce monde parallèle les fraises avec du Bordeaux Premier cru ?
En fait non. La réalité est plus prosaïque : ce n’est pas encore la saison des fraises ! J’en ai planté cete année dans mon (tout nouveau) jardin et elles ne sont encore qu’en fleurs. Ce qu’on paye en fait dans ces fraises hors sol ce sont les litres de fioul qu’il a fallu brûler pour chauffer les serres dans lesquelles elles ont poussé, car nous ne bénéficions pas dans nos contrées des conditions d’ensoleillement de l’Andalousie…
Mais ce n’est pas tout ! A côté des fraises il y avait des abricots à … 12€ le kg Ahahah ! 12€ le kg d’abricots. Essayez donc de faire de la confiture à ce prix-là. Et il y avait aussi des cerises, à …9,95€ le kg ! Mais vous l’aurez compris, ce n’est pas la saison des cerises, ni celle des abricots… Alors d’où viennent ces fruits qui pourtant ne poussent pas sous serre ? Je ne sais pas. Ce que je ne comprends pas c’est la stratégie qui consiste à remplir les rayons avec des fruits probablement sans goût et hors saison à des prix astronomiques, alors que visiblement personne ne les achète. C’est même d’un certain point de vue indécent de proposer de telles denrées à la vente dans une période ou de nombreuses personnes n’ont plus assez d’argent pour acheter de la viande.
Est-on en train de tenter de nous habituer à payer TOUS les fruits et légumes à des prix délirants ? Un hold-up pur et simple sur notre portefeuille ?

Avec l’arrivée de ces prix jamais atteints même à Noël, j’ai l’impression de voir les première salves du feu d’artifice final de notre société de consommation. Le moment où l’on va se rendre compte que les téléphones portables ne se mangent pas, pas plus que les films téléchargés sur internet, et que l’ensemble de notre agriculture est basée sur un système entièrement dépendant du prix du pétrole, jusqu’à l’absurde. On va commencer à redécouvrir que la seule chose qui ait vraiment de la valeur, c’est un bout de terre sur lequel on puisse planter… des fraisiers, et le jour n’est peut-être pas si loin ou un I-pad ne vaudra au marché du troc même pas le prix d’un kilo de pommes de terre… Un juste retour des priorités en quelque sorte.

En attendant, faites comme moi, installez-vous à la campagne, plantez des fraisiers, et attendez le mois de juin … «