Le terme « d’agrumes » recouvre différents types de fruits et de produits dérivés. Bien que les oranges soient le principal représentant de cette catégorie, avec environ 70% des agrumes produits, le groupe inclut également d’autres fruits tels que les mandarines, les clémentines et les satsumas, les citrons jaunes et verts ainsi que les pamplemousses. Le principal produit transformé à partir d’agrumes est le jus d’orange.
Les agrumes sont produits dans différents pays à travers le monde, bien que la production soit principalement concentrée dans certaines zones géographiques. Les pays du bassin méditerranéen constituent la première région productrice de fruits frais et l’Espagne joue un rôle clé à l’intérieur de celle-ci. La majeure partie du jus d’orange est produit dans deux zones principales : San Paulo au Brésil et l’État de Floride aux États-Unis. Le Brésil est de loin le plus important exportateur de jus d’orange au monde.
Les agrumes représentent la première catégorie fruitière en terme de valeur à faire l’objet d’un commerce international. La libéralisation du commerce ainsi que les avancées technologiques en matière de stockage et de transport, engendrent une globalisation de l’industrie des agrumes. Au cours des dernières décennies, la production et le commerce des agrumes ont progressé régulièrement, bien que cette amélioration se soit faite de manière hétérogène selon les fruits (elle a été plus forte pour les petits fruits et le jus d’orange, particulièrement dans sa forme non concentrée au cours des années 1990, alors que la consommation des autres agrumes semble stagner au sein des pays développés). Il semblerait qu’il y ait un renforcement de la présence des fruits hors-saison provenant de l’hémisphère sud et contribuant ainsi à leur disponibilité tout au long de l’année dans les zones consommatrices du Nord. Les gros marchés consommateurs d’Asie offrent également de bonnes perspectives de progression du commerce des fruits.
Le secteur des agrumes évolue dans un contexte de marchés mondialisés fortement concurrentiels. Il traverse une phase de modifications des habitudes de consommation dont les principales caractéristiques sont l’intérêt croissant pour la qualité et la valeur ajoutée du produit ainsi que le renforcement du pouvoir de négociation des petites enseignes de détaillants de fruits, notamment sous l’effet de leur concentration et de leur consolidation. Le marché des agrumes passe d’une structure gérée par les producteurs à un marché orienté vers les attentes des consommateurs.
Description et caractéristiques techniques des agrumes
Les agrumes appartiennent à la famille des Rutaceae. Les arbres à feuilles persistantes donnent des fruits de forme et de taille diverses (de ronds à oblongues), qui sont gorgés de fragrance, de saveur et de jus. Leur coupe permet de distinguer différentes parties :
– une peau ou une écorce rugueuse, résistante, de couleur vive (de jaune à orange), plus connue sous le nom d’épicarpe (ou flavedo), qui recouvre le fruit et le protège des dommages. Ses pépins contiennent des huiles essentielles qui donnent au fruit son odeur caractéristique.
– Un mésocarpe (ou albedo) blanc, épais et spongieux, qui forme avec l’épicarpe, le péricarpe ou peau du fruit.
– La partie interne constituée de la pulpe. Elle est divisée en segments où se concentre le jus (avec ou sans pépins selon les variétés) et d’une enveloppe radiale épaisse (ou endocarpe). Cette partie, riche en sucres solubles, renferme des quantités significatives de vitamine C, de pectine, de fibres, de différents acides organiques et de sel de potassium, qui donnent au fruit son acidité caractéristique.
Les agrumes et leur jus sont réputés pour avoir des effets bénéfiques sur la santé et pour leurs grandes qualités nutritives. Ils sont riches en vitamine C, en acide ascorbique et folique et sont également une excellente source de fibres. Ils ne contiennent ni graisses, ni cholestérol. Ils renferment, en outre, du potassium, du calcium, du folate, de la thiamine, de la niacine, de la vitamine B6, du phosphore, du magnésium et du cuivre. Ils peuvent contribuer à la diminution des risques de maladies cardio-vasculaires, de certains cancers ainsi que de maladies congénitales chez le nouveau-né.